MRA 444 p.18 - Novembre 1976 - René Jossien

Secrets sur les cacahuètes

L'EMPENNAGE

La construction du stabilisateur est identique à celle de l'aile si les nervures sont de profil porteur, dont l'assise, sur le chantier, est assurée. L'emploi d'un profil biconvexe nécessite la tenue, sur cales, des bords d'attaque et de fuite, mais cette construction ne pose pas de problème, puisque le montage à blanc fait que l'ensemble se tient déjà.

Les sections utilisées dans ces deux modes de construction sont : bord d'attaque en 1,5 x 1,5 sur angle ou 2 X 1,5 à plat, longeron en 2 X 1,5 ou 2 X 1,2 si le stabilisateur est petit, bord de fuite en 3 X 1,5, poncé en forme (triangulaire droit ou isocèle suivant le profil choisi) et les nervures taillées dans de la planche balsa moyen 5/10. Toutes ces sections sont découpées dans du balsa moyen pour la construction normale, celle conseillée (10 à 12 g de poids total du modèle). Les mains légères peuvent choisir un balsa plus tendre, mais il faut se méfier des déformations futures.

Peut-être est-il plus sage de construire le stabilo, comme le font la majorité des modélistes «Cacahuète», en construction plane en baguette balsa, moyen à mi-dur, de 15/10. d'épaisseur: B.A. en 2 X 1,5; 3 X 1,5 aminci en triangle, au bord de fuite, bords marginaux en 2 X 1,5 et croisillonnement ou fausses nervures en 1,5 X 1,5. Arrondir tous les angles avant l'entoilage (figure 13).

fig13

Les mêmes sections sont utilisées pour la dérive dont il sera peut-être prudent de renforcer la baguette de base, celle qui sera collée au fuselage, en la portant à 3 X 1,5 environ. La difficulté de réglage des incidences du stabilisateur et du braquage de la dérive (décoller et recoller à un nouvel angle) peut amener le créateur d'un modèle nouveau à prévoir le volet indépendant du stabilo et de la dérive, et d'y intercaler quelques petites lamelles en alu très mince servant de charnières. Le réglage s'en trouve ainsi facilité.

La construction en planche pleine, plus lourde et peu élégante, est à déconseiller en général, en la réservant aux débutants recherchant la facilité et la rapidité de construction.

TRAIN, CABANE, HAUBANS, MATS

La construction du train d'atterrissage est variable suivant le nombre de tringles le composant.

Si la jambe est unique, une C.A.P. 8/10., marouflée d'une baguette balsa 3 X 1 est suffisant. Dans le cas de plusieurs "jambes", descendre à 5/10, soit enrobé de balsa 4/10, soit garni d'une largeur de balsa 6 à 8/10 disposé dans le sens du vol et enrobé d'une bande de papier.

Dans le commerce spécialisé des "Cacahuètes", se trouve une gamme de roues correspondant à différents types: pneu ballon, roues plus minces (genre avion première guerre), roues à rayons, type période héroïque de l'aviation. La construction de ce type de roues fait l'objet d'un papier de J. Dubuc (voir plus loin). Il est possible de tourner soi-même des roues en choisissant un balsa de densité régulière. En bout de chignole électrique (grande vitesse), serrer une assise sur laquelle est collée provisoirement la rondelle de balsa. A l'aide de formes adéquates munies de papier verre, on modèle le profil de la roue, face après face. Il est possible, si le cœoeur vous en dit, de mouler vos roues en déformant du rhodoïd à chaud. Certains boutons de couturière peuvent d'ailleurs convenir au diamètre et à la forme, pour servir de poinçon.

Ne trouvant pas de roues suffisamment légères au diamètre voulu, j'en ai construites en partant de Cadapak épaisseur 3 mm. C'est un genre de sandwich de mousse (Intérieur) coiffé de deux faces de carton mince (extérieur). En collant deux ou trois couches de ce sandwich (suivant épaisseur de la roue à obtenir), on obtient une bonne résistance et une très grande légèreté. En taillant la forme du pneu ballon et le creux des flasques, on forme des roues que l'on fignole ensuite au papier de verre très fin. Penser à rouler un petit tube en papier japon (3 ou 4 tours) collé à la vinylique liquide ou à l'enduit, que l'on fixe dans l'axe de la roue pour servir de moyeu ; tube à former sur une C.A.P. de même diamètre que celle du train. La peinture termine ensuite l'aspect final de la roue.

L'aile parasol ou l'aile supérieure d'un biplan est reliée au fuselage par une cabane dont la construction rappelle celle du train d'atterrissage. Ces cabanes sont réalisées en armature de C.A.P. 6/10. marouflée de balsa ou profilée par une baguette balsa (3 X 1,5 par exemple) donnant plus de tenue à l'ensemble.

Les haubans sont réalisés en balsa (2 X 1 à 3 X 1,5 suivant l'échelle de la maquette), balsa poncé, arrondi et collé au fuselage et à l'aile. Les mâts, entre plans, sont réalisés de la même façon. Les raidisseurs, câbles et autres filins sont formés en fil fin (fil à gant), en nylon 10/100 (peint) ou en... cheveux. Collage par petits points de cellulosique. fil tendu.     A suivre, Le Saint.

MRA 444 p.19 - Novembre 1976 - Jean Dubuc

Les roues à rayons

Castaibert

Le Castaibert IV (plans Walt Mooney) de J. Dubuc, dont on admirera, entre autres, les roues à rayons.

Les roues à rayons contribuent au charme de ces merveilleux taxis «antiques» et sur nos « peanuts» c'est le petit détail qui change tout! (et qui impressionne le jury!!) Si la paresse vous envahit, il faut acheter les roues distribuées par Mod'Air : elles sont sensationnelles! Par contre si vous n'avez pas envie de délier votre bourse ou bien si un petit morceau de bravoure ne vous fait pas peur, essayez donc ma recette : c'est rapide et spectaculaire (les petits copains pâlissent!)

fig13b

INGREDIENTS:

- des anneaux de rideaux, en plastique blanc, du diamètre souhaité;
- du fil à gant (très solide et fin) noir;
- une gomme d'écolier;
- du papier abrasif grain 120;
- du tube aluminium Ø2 et Ø3 mm extérieur;
- des épingles, de la colle epoxy.

SEQUENCES:

1 - Poncer à plat, successivement, deux anneaux de rideaux par roue.
Maintenir l'anneau avec une gomme dans laquelle l'empreinte de l'anneau est sculptée (cela épargne la peau des doigts !)

2 - Tracé et plantation d'épingles.

3 - Le moyen : couper à la lame de rasoir les tubes d'alu :
un morceau long de 5 mm avec le tube Ø2
un morceau long de 2 mm avec le tube Ø3
Ce dernier sera collé sur le tube précédent, bien au milieu.

4 - Suivez le fil 1 Placer un demi-anneau (plat vers le haut) sur un chantier.
Nouer le fil sur l'épingle 1, tourner autour du moyeu en se calant sur l'épaulement bas du moyeu, venir en 3 etc... sur les épingles impaires. Même cheminement sur les paires en calant le fil sur l'épaulement haut du moyeu. Les deux nappes de rayons, ainsi décalées en plan maintiennent le moyeu parfaitement.

5 - Bien centrer le demi-anneau, sous les fils puis coller dessus (à la colle epoxy rapide) le second demi-anneau. La bobine de fil peut servir alors pour maintenir pendant le séchage. Les fils seront coupés à l'extérieur puis arasés avec un papier abrasif grain 400 ou 600. Il ne reste plus qu'à peindre le pneu, en épargnant la jante qui restera blanche, avec une peinture spéciale pour «maquettes plastiques ».

C'est fini et c'est beau!

Jean Dubuc

P.S. - Pour rendre à César...
Au club, c'est mon ami Roger Bertolero qui a réalisé les premières roues "made home", je n'ai fait que modifier sa technique, en la mettant à la portée de tous: c'est donc le fruit d'un travail d'équipe.